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La grâce de Kim. C'est par sa grâce que ça se produit... - Page 5

  • Ma décision de partir...(Episode 11)

    A la fin de l'été, ma soeur m'envoya un email me disant que mon père biologique souhaitait me rendre visite en France. Cela me surprit beaucoup. Je n'avais pas spécialement envie de le voir. Pour lui dire quoi?

    Et puis H revint de Corée, un mois plus tard et elle me raconta comment elle avait pu rencontrer ma soeur et mon père biologique et son épouse. Elle me remit une lettre très touchante, de la part du papa et un discours qu'il avait fait devant des coréens adoptés.Il y avait aussi une vidéo de mon père prêchant à l'église.

    Il ne s'était jamais remis de cette séparation et je compris qu'il était important pour lui de me rencontrer. J'ai donc accepté l'idée qu'il vienne à Paris.

    Malheureusement son état de santé se dégrada et ma soeur m'avoua qu'elle était rentrée du Cambodge, uniquement parce que les médecins lui avaient dit qu'il ne lui restait que peu de temps à vivre.

    C'est ainsi que je pris la décision de partir, avec bien des doutes et des inquiètudes... Depuis mon humeur n'est pas des plus agréables, et je ne supporte aucun conseil ou commentaire, relatif à ce que "je devrais faire"....Entre temps, il rentra à nouveau à l'hôpital. Mais quand on lui annonça mon arrivée, je pense qu'il a rassemblé ses forces pour aller mieux puisqu'actuellement, il est chez lui à nouveau.

    Cette décision me stresse mais qu'auriez-vous fait à ma place? Je pense bien évidemment à mes parents que je ne veux pas faire souffrir, et à qui je ne dirais mot de ce voyage. En tous cas, pas tout de suite.

    Je n'ai pas encore fait ma valise et je ne réalise pas du tout que je pars demain.

    A suivre

  • H en Corée (Episode 10)

    Ne m’en veuillez pas si je ne vous raconte que les événements essentiels de ce qui s’est passé car  sinon le blog va se transformer en livre. Sachant que rester devant un écran d’ordinateur plus de 45 mns abîme la vue, je ne voudrais pas que mes lecteurs deviennent aveugles en suivant mes aventures !!!

    Mon amie H m’annonça qu’elle partait pour la Corée pour plusieurs mois. C’était l’occasion pour moi de donner des petits cadeaux à tout le monde, de laisser des lettres et des photos.

    Je n’étais pas prête à aller en Corée et j’écrivis à mon père biologique que nous v nous verrions sans doute un jour au paradis.

    Les raisons pour lesquelles je pensais cela étaient les mêmes qu’aujourd’hui : protéger mes parents, ne pas les trahir, ne pas leur faire de peine, ne pas leur mentir. Ce sentiment ne peut être compris que par des adoptés eux-mêmes.

    H rencontra d’abord ma sœur, qui lui parla longuement d’elle. Elle ressentait un sentiment d’infériorité à mon égard. Se comparant à moi :

    - Moi je vis seule, elle, elle ne travaille plus depuis son retour en Corée, à cause de son fiancé. (Et je lui ai posé la question si c’est de culture coréenne, non apparemment c’est ma sœur qui est tombée sur un matcho ;-))

    - Je voyage pas mal, et je suis indépendante, alors elle a l’impression que j’ai de l’argent. - Et puis sa vie n’a rien en commun avec la mienne. Enfin presque, on vient des mêmes parents, on est sorties toutes les deux par le même utérus.

    Je voulais qu’elle vienne me voir à Paris, mais elle expliqua à H qu’elle se voyait mal le dire à "notre père"  alors que lui toute sa vie il avait rêvé de me rencontrer.

     

    A suivre...

  • Problème de Famille (Episode 9)

    Je me souviens que durant l’été 2006, la coupe du Monde battit son plein et qu’il fut question des Bleus, de la Corée. Je ne sais plus s’ils jouèrent les uns contre les autres mais évidemment si on me demandait pour qui je tenais, je répondais les Bleus ! Quelle question ! (Alors qu’en 2002, lors de la coupe du monde à Séoul, mon petit ami d’alors soutenait mordicus les coréens qui étaient en quart de final).  Ma sœur, elle, se levait la nuit pour regarder les matchs où les français jouaient, sans doute par solidarité avec moi.

    A l’automne 2006, mon père biologique tomba malade à nouveau et dût se faire opérer. Après un séjour à l’hôpital, il resta chez ma sœur aînée un temps puis habita un mois entier, chez mon autre sœur. Les frais de santé coûtant très chers en Corée, ce fut difficile pour mes sœurs de subvenir aux besoins de leur père.

    Ma sœur ne répondit plus ni à mes appels, ni à mes emails et son silence m’inquiéta. Je ne reçus qu’un bref email de sa part à la nouvelle année, me souhaitant les voeux, mais me demandant de respecter son silence pendant un moment.

    Elle m’expliqua plus tard que s’étant disputée avec la belle-mère, elle n’appelait plus son père depuis.

    Je fus très contente de ne pas les avoir encore rencontrés à ce moment-là. Et très égoïstement je me suis dit : « Ouh lala, non seulement, rien n’est facile dans la vie, mais si en plus je dois me farcir les soucis des autres, je n’ai pas fini. » Sérieusement, peu de temps avant, j’avais assisté à une conférence sur les coréens adoptés. Certains avaient expliqué que parfois, eh bien, oui, on se retrouvait dans les soucis familiaux mais qu’il fallait se protéger car ça ne nous concernait pas. Je ne me sentie pas très concernée effectivement. Mais le respect s’imposa…

    C’est ainsi que l’année 2007, commença assez paisiblement, et que ma sœur revint vers moi peu avant le printemps.

     

    A suivre